Justice Alimentaire

Communiqué

N’est-ce étrange un maire muet… lorsqu’il faut prendre une mesure d’égalité dans sa ville ?

Le 27 avril, à travers une tribune « #NousLesPremiers », élus, personnalités publiques ou citoyens ont interpellé le Président de la République, afin de présenter un plan en 3 étapes de sortie de la crise sanitaire et de l’état d’urgence et « dessiner le monde d’après » qu’ils appellent de leurs vœux.

S’affichant soucieux de démocratie à la base, les signataires affirment « C’est aux forces vives de chaque territoire que doit revenir l’initiative de lancer sa propre fabrique, de manière autonome, en fonction de ses spécificités, en respectant des lignes rouges… »

Patrice Bessac, maire de Montreuil-sous-Bois, réélu le 15 mars 2020, en est un des signataires.

Comme c’est étrange… d’être interpellé par ses propres « forces vives »

Pour sa part, le 6 mai et après accord des signataires, le Collectif Justice alimentaire « Défendons notre alimentation » regroupant les associations montreuilloises : ATTAC SUD, AMAP les castors bios, Cantine nouvelle, Terre de lien Montreuil, La caravane, FCPE, On sème tous… s’est adressé officiellement au maire, Patrice Bessac, par le biais d’une lettre ouverte. Lettre ouverte –transmise aussi à quelques adjointes- afin que soit adoptée dans les meilleurs délais une mesure universelle visant à alléger les familles de la charge alimentaire reposant exclusivement sur elles depuis le début du confinement le 16 mars. Le déconfinement restant très progressif et malgré le constat d’une précarité alimentaire qui s’aggrave sur la ville, le poids financier de l’alimentation des enfants bénéficiant d’ordinaire des repas dans les cantines reste à la charge des familles. Or, à ce jour 22 mai, ni accusé de réception, ni réponse sur le fond de la démarche ne nous ont été apportées.

Comme c’est étrange… de rester muet lorsqu’il faut décider

Pour justifier un tel silence mais surtout l’absence de décision à hauteur de la situation d’urgence, on invoquera la situation transitoire entre deux mandats, un Conseil municipal nouvellement élu qui n’a ni réparti ses rôles ni pris ses fonctions. On affirmera sans doute que notre Collectif n’a aucun statut légal, bien qu’il soit composé d’associations qui, elles, ont pignon sur rue et constituent « les forces vives sur le territoire » ; ne méritent-elles en tant que telles une réponse circonstanciée de l’édile de la ville dans des délais que la plus élémentaire civilité exige ? Ou peut-être… que le maire de la ville ignore l’existence de ce collectif, Pourtant, en pleine campagne électorale, le 22 février exactement, le maire lui-même s’est déplacé pour apporter aux participants à un « Banquet paysan » sa « bonne parole », sous la forme d’un livret municipal sur « la démocratie alimentaire » ; preuve s’il en était une de son engagement en faveur de la justice alimentaire et de l’égal accès de toutes et tous à la qualité de l’alimentation, en faveur des circuits courts, de l’agriculture urbaine…

Pas si étrange lorsqu’on connaît le dynamisme associatif de Montreuil-sous-Bois, les forces vives sont là.

Montreuil-sous-Bois, 22 mai 2020

Collectif Justice alimentaire « Défendons notre alimentation »

A tous les niveaux, les pouvoirs publics se jouent de leurs engagements de campagne et de leurs électeurs. Quel que soit le mandat nous, forces vives sommes là pour rappeler à leurs auteurs le sens de leurs engagements !!!

Communiqué

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